Ouest-France le 4 Novembre 2009

mardi 03 novembre 2009

Le Mans rugit de plaisir pour le dernier show de Johnny

Thomas Bregardis.

Entre ambiance survoltée et pure émotion, l'inoxydable rocker a fait vibrer 6 200 spectateurs hier soir.

Les fans de Johnny avaient du mal à masquer leur émotion à quelques minutes du coup d'envoi de ce concert annoncé comme le dernier à Antarès. « C'est un mythe qui nous quitte. Jojo, c'est le taulier », lâche Stéphane, 40 ans. Non loin de la boutique estampillée Johnny, Alain, 60 ans, peine à croire que son idole s'apprête à tirer sa révérence. « Je le suis depuis ma jeunesse, il fait partie de ma vie. Au fond de moi, je me dis qu'il reviendra sur sa décision. »

Quoi ma gueule

Ce fan de la première heure et les 6 000 autres spectateurs retiendront leur souffle aux alentours de 20 h au moment où l'artiste, vêtu d'une veste pailletée, s'empare du micro. Lorsque sa voix puissante entonne un tonitruant Quoi ma gueule, la salle plonge dans l'hystérie. Les regards s'illuminent, les bras se dirigent vers le rockeur visiblement touché par tant d'amour. Une fois encore, le chanteur a déployé l'artillerie lourde pour ce Tour 66. Les feux d'artifice, les écrans géants mobiles ou l'immense aigle métallique aux yeux rouges surplombant le plateau comptent parmi les éléments d'une scénographie hors norme.

Avec son équipe de choc, une douzaine de musiciens hors pair, Johnny Hallyday rassure rapidement sur son état de forme en enchaînant avec fougue un medley 100 % rythm'n'blues, puis Gabrielle avant d'embraser la salle sur Allumer le feu repris à l'unisson par un public survolté.

Entre deux morceaux, la foule chante des hymnes à la gloire de l'artiste. « C'est un géant, j'en ai des frissons. Comme le rock'n'roll, Johnny ne vieillit pas », glisse Renaud, 37 ans, avant de fredonner Tennessee, un des moments les plus vibrants d'un show qui restera dans les mémoires.