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Johnny Hallyday
20 novembre 2009

Paris Match

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Jeudi 19 Novembre 2009 à 11:27

    
Johnny Hallyday : sa déclaration d'amour à Laeticia

Johnny Hallyday fait la couverture de Paris Match cette semaine. Et il se confie. Il parle de sa carrière et fait une très belle déclaration d'amour à sa femme Laeticia. "J’ai mis longtemps à trouver la femme parfaite. Il est hors de question, pour moi, de la perdre."

On le dit malade et séparé de Laeticia. En réalité, sa tournée marche du feu de Dieu et il aime plus que jamais sa femme. Il n’en peut plus des rumeurs

Un entretien avec Nathalie Rheims - Paris Match

Lorsque samedi, tard dans la soirée, Paris Match m’a appelée pour me dire que Johnny voulait me voir, me parler, se confier, j’ai été surprise. Pourquoi moi ? Johnny avait besoin de dire des choses personnelles, seul à seul, avec quelqu’un qu’il connaissait et saurait l’entendre au-delà des mots. Sentir ce besoin vital de faire le point. Comprendre que les rumeurs, les « on-dit », les mensonges peuvent détruire les êtres les plus forts, faire trembler les fondements d’une vie. Déjouer ceux qui s’acharnent à brouiller les pistes, à distiller le chagrin, à faire rôder la mort. Je savais, en arrivant, que sa vérité, la seule, celle qui viendrait de son cœur, je la sentirais, la devinerais au fond de son regard bleu d’acier, que j’entendrais, à travers ses mots, la justesse de ses notes.

En approchant de la maison de Marnes-la-Coquette, je repensais à notre dernier dîner dans son jardin ; c’était il y a six ans déjà. Lorsque Claude est mort, en janvier, j’ai reçu de Laeticia des messages d’amour, je les ai sentis si proches. Assise depuis quelques minutes dans le salon de La Savannah, je regarde le décor. Tout a changé : le bleu et le jaune des murs ont laissé place au noir, les ­vanités ont remplacé les angelots de bois et de cristal. Dans une grande bibliothèque s’entassent les livres d’art et les romans, encadrant un écran géant. Je vérifie que le magnétophone fonctionne bien. C’est alors que j’entends sa voix légendaire prononcer mon prénom.

Il entre. Je suis émue, saisie par sa beauté, sa jeunesse, son allure. Il me prend dans ses bras et me dit à quel point il a pensé à moi, à Claude.

Je suis frappée par sa bonne mine. Vêtu de noir, il est mince, élégant dans sa chemise près du corps, légèrement ouverte, laissant entrevoir une croix en platine surmontée d’un Christ au ­visage de rockeur tenant une guitare. Johnny le dieu, Johnny le crucifié par sa propre légende me fait face. Il me prend la main de façon intense et me dit qu’il ­attend de moi que je fasse la ­lumière. Qu’à travers ses mots la vérité soit dite, une fois pour toutes. Une légère brume traverse son regard. Il allume une Gitane sans filtre et me dit : « Commençons tout de suite, puis nous dînerons avec David. » J’enclenche le magnétophone.

Nathalie Rheims. Première ­question : comment te sens-tu ?
Johnny Hallyday. Ça va. Ça va même très bien ! Si je voulais te parler, c’est pour couper court à toutes les rumeurs qui circulent : “Johnny va mal”, “Johnny est en mauvaise santé.” Non, c’est vrai que j’ai eu un cancer du côlon qui, heureusement, a été pris à temps. Je dois un peu ma vie à Michael Jackson, malheureusement pour lui et heureusement pour moi. Car, lorsque j’ai recommencé ma tournée après sa mort, les assurances ont demandé beaucoup plus de garanties, plus de précautions... Et c’est ce que j’ai fait. Je suis allé voir mon ami Rodolphe Gombergh à la clinique Monceau. J’ai passé un scanner, une IRM. Ils ont découvert un polype qui, après analyses, s’est révélé cancéreux. Ils l’ont enlevé. Puis, j’ai eu une seconde opération deux jours plus tard, à cause d’une légère infection. Maintenant, c’est fini, je n’ai plus rien. J’ai été opéré à l’Hôpital américain par le Dr No, un Vietnamien qui a fait ses études aux Etats-Unis. Il vient du même pays que nos deux petites filles. J’ai pris cela comme un signe. J’ai eu confiance en lui. Le cancer a été pris et opéré à temps. Je n’ai pas de ­séquelles.

Alors pourquoi parle-t-on d’une nouvelle opération ?
Parce que j’ai une hernie discale qui me fait légèrement souffrir. J’attends la fin de la tournée pour me faire opérer. Ça prendra une journée. Et après, je serai peinard. Je vais te dire ce qui est terrible : il y a quelques jours, j’étais à Bordeaux. J’ai chanté pendant deux heures devant mon public, extraordinaire. Ils étaient 8 000. En sortant de scène, j’entends mon producteur, Jean-Claude Camus, crier dans les coulisses. Il parlait au téléphone avec un journaliste qui me croyait souffrant : “Non ! Johnny n’a pas été transporté à l’Hôpital américain suite à une rechute ! Il sort de scène ! Il vient de chanter devant 8 000 personnes.” Il y a sans cesse des rumeurs de drame. Cela me déchire. Il faut que ça s’arrête ! Ma vie n’est pas un feuilleton. C’est cela qui m’épuise.

Cela ne vient-il pas aussi de ton statut de star, d’icône ?
Peut-être, mais je ne suis pas malade. Je suis guéri. Qu’on arrête de dire n’importe quoi ! On est sérieux ou on ne l’est pas. Moi, je fais mon métier sérieusement.

Tu devrais t’être habitué aux ­rumeurs. Tu fais partie de l’histoire de chacun d’entre nous. Quand tu tousses, c’est un tsunami.
J’ai quand même encore le droit de tousser. Je prends des antibiotiques et, le lendemain, tout va bien.

Laeticia a donné de nombreuses ­interviews. On a pu croire qu’elle devait se justifier. Cela pourrait avoir aggravé les choses ?
Laeticia aussi est victime de la rumeur. Elle a dit ce qu’elle pensait avec son cœur, elle était tellement inquiète pour moi. C’est ma femme ; j’ai mis quarante ans à la trouver. C’est un morceau de moi. C’est cela aussi qui me touche : c’est quand les choses la blessent. Et puis je ne suis pas toujours facile à vivre.

On a été tellement habitués à vous voir inséparables depuis tant d’années, Laeticia présente à chaque concert... Il suffit qu’elle s’absente et on parle de séparation.
Ça aussi c’est aberrant et complètement faux. C’est moi qui ai insisté pour qu’elle parte à Los ­Angeles et que ma fille Jade reste à l’école là-bas. Je tiens tellement à l’équilibre de ma femme, de mes deux petites filles. Je suis en tournée. Je vais de ville en ville. Je ne me couche jamais avant 4 heures du matin. Tout va bien. Notre couple va bien. Nous sommes heureux. Ça fait bientôt quinze ans qu’on est mariés. J’ai épousé une femme merveilleuse. Je soutiens au maximum son action pour l’Unicef. Je l’admire. Il y a tellement de misère dans le monde. Aider les gens, je trouve ça extraordinaire. Elle part en mission distribuer des vaccins. Le moindre vaccin peut sauver une vie.

Mais comment expliquer toutes ces rumeurs ?
Laeticia est à Los Angeles avec mes filles. On la voit au soleil. On se dit que je suis seul et on en déduit qu’il doit y avoir un problème entre nous. Je ne suis pas seul. Je suis avec mes musiciens. Je travaille. Quand on va au bureau, on n’a pas sa femme qui vient nous chercher tous les soirs. Quand j’aurai fini ma tournée, j’irai rejoindre ma famille. Et voilà. On n’a pas demandé à être surmédiatisés. Laeticia s’est mise en avant pour l’Unicef. Moi, je suis chanteur, acteur, par passion. Je fais mon boulot de promotion. Et puis je n’ai jamais rien caché à mon public. J’ai un public fidèle, qui m’aime. Tous les soirs, je reçois tant d’amour. Hier, j’étais à Pau, il y avait 9 000 personnes. Ils ont scandé mon nom pendant dix minutes. Depuis tant d’années, cela continue à me bouleverser. Et tout cet amour, je le leur rends en retour. Je suis quelqu’un d’honnête. Ils font partie de ma vie, je fais partie de la leur.

Et si c’était le prix à payer pour ce succès phénoménal, cette gloire ?
Ce le serait si le problème venait du public. Or, le problème, ce n’est pas le public, mais une nouvelle presse qui se dit branchée (peut-être à cause de la surenchère de l’Internet). J’en constate les dégâts sur d’autres stars. Ils disent qu’untel a pris de l’embonpoint, qu’une autre a subi de la chirurgie esthétique, ils dissèquent tout dans les moindres détails. Mais on a le droit de manger, de vivre... On est des gens normaux.

Le désir de maternité de Laeticia, votre bonheur avec vos deux petites filles, vous les avez partagés avec nous tous. Est-ce que cela a pu ­susciter aussi des jalousies ?
Au contraire : de l’espoir. Tant d’espoir pour les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants. Je trouve que Laeticia a été formidable de faire ça. Elle a construit notre ­famille avec sa force, son courage. Et je lui dis : “Bravo, je suis fier de toi.” Cette tournée, je la dédie à nos deux enfants car, lorsqu’on adopte, on se sent encore plus responsable. C’est pour elles que je chante tous les soirs. Alors, quand j’entends parler de divorce ou de choses qui n’iraient pas dans notre couple, cela devient ridicule, irrespirable. S’il y a une chose à laquelle je tiens, c’est ma famille, ma femme, mes enfants, c’est la seule chose à laquelle il ne faut pas toucher car c’est la seule chose qui peut me toucher.

Et moi, ce qui me touche, c’est de te voir ému comme ça. On t’imagine si fort, indestructible.
J’ai mis longtemps à trouver la femme parfaite. Il est hors de question, pour moi, de la perdre.

Elle a donné, l’autre jour, une très belle interview à Paris Match. Je l’ai trouvée très émouvante...
Et très fragile. Elle revenait du Cambodge. Elle était très fatiguée et avait attrapé un virus là-bas. Elle se levait tous les jours à 4 heures du matin pour aller dans la brousse, avec des heures et des heures de Jeep. Elle rentre, et elle découvre tout ce qui a été écrit sur nous.

A un moment donné, elle dit que c’est quelquefois difficile de vivre avec Johnny. Tu le dis toi-même. Si tu veux, on peut ne pas en parler.
Mais si. Parlons-en ! De toute façon, c’est toujours difficile de vivre avec quelqu’un, même si on s’aime, même si on s’entend tellement bien, on est deux entités. On n’est quelquefois pas d’accord sur les petites choses de la vie. Le principal, c’est qu’on s’accorde sur le fond. Parfois, l’un est de bonne humeur, l’autre non. C’est la vie de tout le monde. Ce n’est pas facile de vivre avec quelqu’un. Un accord parfait, ça n’existe pas. Mais c’est avec elle que j’aime vivre. Te rends-tu compte que l’autre jour, dans un journal, j’ai lu que, dans notre maison de Marnes-la-Coquette, on faisait appartements séparés ? C’est ridicule. On a notre chambre et celle des enfants. Lire cela me perturbe. Grâce à Dieu, mes filles, elles, ne savent pas encore lire. Mais imagine qu’elles puissent découvrir les horreurs en couverture dans les kiosques, tu ne crois pas que ça leur ferait de la peine ? Je veux préserver à mort le bien-être de mes enfants. Laura a 26 ans, David 43, c’est autre chose, mais mes deux dernières, 5 ans et 1 an, c’est à travers elles que je me projette dans l’avenir.

Cette tournée te fait-elle découvrir quelque chose sur toi que tu ne connaissais pas ?
Non. Mais cela me touche toujours autant que mon public soit au rendez-vous depuis tant d’années. Je voulais lui donner ce qu’il attendait de moi depuis longtemps. Faire un tour d’horizon sur mes cinquante années de carrière. Lui offrir de l’amour, de la sincérité, du rock’n’roll, du rêve. Je trouve qu’on manque beaucoup de rêve, pas seulement en France ; partout... on nous empêche de rêver. Je veux leur dire que tout est possible. Si l’on peut passer deux heures à oublier tout, les problèmes, le quotidien, c’est déjà ça de pris. C’est comme aller voir un bon film. On pense à autre chose.

Qu’est-ce qui te fait rêver ?
Qu’on me foute la paix ! Qu’on me laisse vivre tranquille avec ma famille. Que cessent les ragots, les qu’en-dira-t-on, qu’on ne soit plus le sujet de certains dîners en ville. Qu’ils s’occupent d’eux. Je ne suis pas là pour faire vendre du papier. Je suis là pour m’occuper de ma vie, de celle de mes enfants et de ma femme. Qu’on nous laisse vivre
notre vie de couple, notre vie amoureuse, notre vie de famille, tout simplement. J’aimerais dire à tous ces gens qu’ils aillent un peu voir ce qui se passe ailleurs, comme le fait Laeticia. Il y a plus malheureux que nous.

Dans le film de ta vie, tu te situes dans quelle partie ?
J’ai construit ma vie comme j’ai pu. Pour l’instant, il n’y a pas de “End” parce que j’espère vivre encore de nombreuses années. Je suis dans le côté happy et j’espère que ça durera.

A quel héros t’identifies-tu ?
A l’homme des hautes plaines.

Tu as des projets pour le cinéma ?
J’ai deux ou trois propositions qui m’intéressent, dont une que ­Tarantino est en train d’écrire. Nous nous sommes rencontrés à Cannes lors de la projectiondu film de ­Johnnie To. Il a adoré, il a dit qu’il ­fallait qu’on tourne ensemble. J’ai des contacts aussi avec les frères Coen. Du côté du cinéma, tout va bien pour moi. J’ai également un gros projet avec un metteur en scène que j’aime particulièrement, Olivier Marchal, qui serait un remake du “Gang des Lyonnais”. Mais avant, je vais ­prendre trois ou quatre mois sabbatiques pour m’occuper de ma famille.

De quel avenir rêves-tu pour vos deux petites filles ?
Je voudrais qu’elles s’imaginent que le monde deviendra meilleur qu’il ne l’est aujourd’hui

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Commentaires
W
tu aime la musique toi :) http://explosimixradio.canalblog.com jette un coup d'oeil et ton blog et super jreviendrais =D Merci
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