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Johnny Hallyday
29 décembre 2010

Les sorties de Johnny

Johnny, une passion de cinq décennies

Le Bordelais Jean-François Brieu consacre un volume à Johnny Hallyday sur la base de ses nombreuses couvertures de presse écrite. Interview.

Jean-François Brieu : « Johnny est le héros permanent du film raconté par la presse ». photo

      

      

Maître de conférence à Bordeaux III, Jean-François Brieu est connu dans le milieu musical pour sa culture, ses bios d'artistes et livrets discographiques ; rencontre avec l'auteur de « Johnny, une passion française ».

« Sud Ouest ». L'ouvrage est illustré de unes de magazines, façon fil rouge… En plus bien sûr des chroniques ! ?

Jean-François Brieu. Oui, j'en ai relu des fameuses. On voit l'évolution de l'image au fil du temps : jeune rebelle en 60, terreur nationale en 61, idole et copain en 64, chanteur « intellectuel » en 85, monument national en 93.

Il débute en divisant, et finit par unir jusqu'aux irréconciliables…

Il fabrique toujours du consensus et de la division, en même temps. Jeune, le rocker fait peur aux familles et enchante les gamins révoltés. 50 ans après, il est l'exact inverse : le chanteur familial par excellence, à l'image cultivée par « Paris-Match », TF1, RTL… Mais les jeunes n'apprécient guère son côté âpre au gain, hyper-inséré dans un système vécu comme trop conservateur.

Dans les deux cas, il prend tout le monde à revers. Parce que comme rocker familial assagi, on peut trouver mieux ! Et il n'est pas non plus ce gars bourgeois qu'on décrit… mais toujours ce type à la vie démente, qui poursuit ses désirs jusqu'à la limite. Il a d'ailleurs 300 paparazzi aux trousses jour et nuit depuis ses 17 ans. Alors, un papier de plus ou de moins, ne l'empêche pas de dormir.

Que serait son portrait éditorialisé ?

Pour : dieu vivant, immense, inoxydable, hors du commun, increvable, génial… Contre : ringard, stupide, à la remorque des modes, pathétique. Personne n'est jamais tiède, d'où son intérêt et son immense force.

Quid de ce film inconnu de 68, « Les Poneyttes » ?

Un navet effarant, à voir pour savoir où on en était, parfois, dans les 60's, après quinze nuits sans sommeil… et trouvable dans un coffret DVD qui s'appelle « Ses premiers pas au cinéma ».

Tu conclues sur « un homme secret qui ne s'est jamais livré »… Paradoxal ! ?

Ils le disent tous, son état naturel est de ne rien dire, de sembler rêver, perdu sur sa planète. Il ne revient par ici que quand il s'agit de son métier. Et s'il est le héros permanent du film que raconte la presse, c'est parce qu'on peut écrire le Hallyday qu'on veut, sur sa silhouette : raconter 50 ans de chanson, télé, show-biz, rock français, scène, façon de s'habiller, de gagner de l'argent, de le dépenser, dev vivre ou de voyager. La seule clé étant qu'il s'agit d'un enfant de la balle. « Dans la nuit, je file, tout seul, de ville en ville », reste sa seule bio qui a tout compris !

« Johnny, une passion française », 215 pages, 29,50 €, éditions du Layeur.

 

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jean_fran_ois_Brieu

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